Conférences-lectures

Découvrir ou redécouvrir dix écrivains de Suisse romande sous la forme de conférences-lectures légèrement théâtralisées, à la fois pétillantes et captivantes…

Par

  • Anne-Lise Delacrétaz, maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne,
  • Catherine Kunz, comédienne.

Durée : 50 minutes

www.conferences-lectures.ch

Corinna Bille (1912-1979)

« Je voudrais rendre l’aigu de la vie, le drame de la vie, le ridicule du drame. »

Le Valais, ses paysages et ses traditions inspirent les romans et recueils de nouvelles de Corinna Bille, tendus entre le réalisme tragique des débuts et la veine fantastique de la maturité.

Alice Rivaz (1901-1998)

« Je crois que je n’aime plus mon mari. »

En 1947, deux ans avant Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, Alice Rivaz analyse dans La Paix des ruches la difficulté pour les femmes de son temps de devenir des sujets libres, capables de donner un sens à leur vie.

Monique Saint-Hélier (1895-1955)

« Au fond… qu’est-ce qui ressemble plus à un cimetière qu’un grand bal ?… Ce ne sont pas les vivants qui dansent, mon cher, ce sont les morts qui sont en nous. »

Dans Bois-Mort (1934), Le Cavalier de paille (1936), Le Martin-Pêcheur (1953) et L’Arrosoir rouge (1955), Monique Saint-Hélier multiplie les points de vue et les perspectives pour construire progressivement une chronique familiale inspirée des années et des lieux de sa jeunesse chaux-de-fonnière.

Catherine Colomb (1882-1965)

« Il y a deux parties différentes. Il y a les fantoches d’un côté et de l’autre côté, il y a ailleurs. Voilà. C’est comme ça que je peux peut-être définir tous mes livres. »

Dans Châteaux en enfance (1945), Les Esprits de la terre (1953) et Le Temps des anges (1962), Catherine Colomb conjugue ironie et lyrisme pour évoquer le déclin de grandes familles de propriétaires de vignes de La Côte vaudoise, au début du XXe siècle.

Nicolas Bouvier (1929-1998)

« Un pas vers le moins est un pas vers le mieux. Combien d’années encore pour avoir tout à fait raison de ce moi qui fait obstacle à tout ? »

Dans ses récits de voyage, que ce soit L’Usage du monde (1963) ou Le Poisson-Scorpion (1982), Bouvier cultive l’art de disparaître, de Genève au Japon en passant par les Balkans et Ceylan…

Jacques Chessex (1934-2009)

« J’ai la nostalgie des campagnes pure, la nostalgie de l’origine et de l’innocence. »

Pour marquer le dixième anniversaire de la mort de Chessex, une lecture de son œuvre romanesque et poétique sous le signe de la figure du père, qu’il associe à la patrie, notamment dans Portrait des vaudois (1969).

Charles-Albert Cingria (1883-1954)

« Je ne suis pas un nom : il n’y a que la vie qui m’intéresse – les maisons, les arbres, les chats, les visages, les jambes, etc. et le beau marché de la rue Mouffetard. »

A la fois érudit, péremptoire et cocasse, Cingria réunit les chroniques de ses balades à pied, à vélo ou en train à travers la Suisse romande, la province français et le bassin méditerranéen dans Le Seize juillet (1929), Le Canal exutoire (1931) ou Musiques de Fribourg (1945).

Henri Roorda (1870-1925)

« C’est incontestable : je suis un roseau pensotant. »

Professeur de mathématiques à Lausanne, Roorda s’est fait connaître au début du XXe siècle par de très sérieux essais sur la pédagogie libertaire, dont Le pédagogue n’aime pas les enfants (1917), ainsi que par de drolatiques chroniques de presse.

Rodolphe Töpffer (1799-1846)

« La marche et ses vicissitudes, ses aventures, ses misères même, donne à tout de la saveur. »

Peintre contrarié et pédagogue par défaut, Töpffer entraîne les élèves de son pensionnat genevois dans de pittoresques Voyages en zigzag à travers la Suisse, la Savoie et l’Italie…

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

« Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. »

Découvrez l’existence mouvementée de Rousseau, de Genève à la Savoie, de Paris aux chemins de l’exil, au gré d’un petit abécédaire botanique…