Cycle de lectures vivantes Les peintres, les sculpteurs écrivent Textes rassemblés par Christine Barbey Berthe MORISOT « Ecrits et correspondance » par Catherine Kunz, comédienne Le mardi 7 juin à 20h Maison de Quartier Sous-Gare, Av. Dapples 50, Lausanne Durée : 1h - Au chapeau
Lecture vivante, les peintres écrivent
L'un écrit, l'autre dessine. Chacun observe l'autre, scrute les regards. En cette fin d'avril 1964, René Char est dans le minuscule atelier du peintre dont les murs sont couverts de plâtre, de traces de peintures, de couleurs et de poussière. Il voit le combat acharné de l'artiste sur le modèle, cette lutte violente et cruelle jusqu'à l'apparition soudaine de la simple et inépuisable réalité. C'est le moment ou René Char écrit son deuxième texte sur l'artiste, "Célébrer Giacometti". Et lui, l'artiste, qui a trouvé dans le dessin son écriture, prend un stylo à bille, dessine le portrait de Char et exauce son souhait exprimé dix ans plus tôt.
Marie-Claude Char
Londres, 7 novembre 1931
"On se réveille sur un jour puis, comme cent express, l'état des choses accapare l'esprit. On se souvient ce présent, l'instant.
Le corps est tiède muni de sa nuit de rêves. Le lit pâle dans le gris d'un matin pluvieux. Matin de lent brouillard, minute où l'âme se réjouit de rien. Londres, les autos roulent à gauche, cela me met dans des états de frayeurs angoissantes. De monstrueux taxis se promènent dévotement comme de vieilles femmes à hauts chapeaux violets et emplumés. Réjouissons-nous. "
Londres, 7 novembre 1931
On se réveille sur un jour puis, comme cent express, l'état des choses accapare l'esprit. On se souvient ce présent, l'instant.
Le corps est tiède muni de sa nuit de rêves. Le lit pâle dans le gris d'un matin pluvieux. Matin de lent brouillard, minute où l'âme se réjouit de rien. Londres, les autos roulent à gauche, cela me met dans des états de frayeurs angoissantes. De monstrueux taxis se promènent dévotement comme de vieilles femmes à hauts chapeaux violets et emplumés. Réjouissons-nous.
"Tout fout l’camp! » tour de chant intimiste et sensible de chansons réalistes françaises des années 1930.
Il s’agit d’un duo guitare électrique - voix empreint d’humour et de chaleur humaine. Elsa Voutat et Catherine Kunz. Une heure et quart d’un voyage textuel et musical dans l’univers des années 1930, qui suivent les euphoriques années folles, brutalement interrompues par la crise de 1929.
Ces chansons qui dénoncent la misère sociale, l’injustice, l’enfance blessée, la perte d’un être cher et l’échec sentimental sont principalement portées par des voix de femmes et leurs thèmes recoupent souvent la vie de leurs interprètes.
Parmi les plus connues, Fréhel, Damia, Lys Gauty, Marie Dubas, Lucienne Boyer, Yvonne George, Berthe Sylva, Marianne Oswald et aussi, dans notre répertoire Marlène Dietrich.
« De Cézanne à M. de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-Arts Paris, 19 avril 1866 Monsieur, J'ai eu dernièrement l'honneur de vous écrire au sujet de deux toiles que le jury vient de me refuser. Puisque vous ne m'avez pas encore répondu, je crois devoir insister sur les motifs qui m'ont fait m'adresser à vous. D'ailleurs, comme […]
« L'art est pour qui l'aime un tuteur. On ne saurait nier l'appui qu'on y trouve pour le maintien spirituel. Ainsi la lecture d'un beau livre, d'une seule page de ce livre, l'accent d'un accord, d'une harmonie suprême, un chant connu entendu subitement agissent, nous prennent, nous tiennent subitement dans un état pensant. »